Le vin, produit mondialisé
Etude de cas, programme de Terminale S
La mondialisation, fonctionnement et territoires
Cadrage Eduscol :
Pour le thème du chapitre à traiter :
L’objectif du thème demeure une présentation de la mondialisation comme un ensemble de processus matériels et organisationnels qui renforcent l’interdépendance des lieux, des économies et des sociétés à l’échelle de la planète. Il s’agit bien de décrire un système dynamique, résultante lisible de processus émanant de l’interaction de champs économique, politique, technique et socio-culturel.
Pour l’étude de cas :
Problématiques de l’item de mise en œuvre
- Par quels processus un produit est-il introduit dans les courants d’échanges mondialisés ?
- Par quels types d’acteurs ? Selon quelles formes de flux ?
Orientations pour la mise en œuvre
La démarche doit permettre encore plus étroitement qu’en séries ES-L l’articulation avec les trois entrées générales du thème qui suivront. L’enjeu est d’identifier des types d’acteurs (privés, publics, étatiques, locaux...) qui déploient des stratégies, des territoires distincts (des métropoles comme siège de grandes entreprises et lieux de décision, des centres de production, des lieux de diffusion...), et des flux liés aux circuits de production et de distribution du produit. L’étude souligne le rôle joué par les transports maritimes. Elle peut permettre d’introduire quelques éléments des débats liés à la mondialisation.
Un des intérêts du sujet est de démontrer que cette étude de cas, en Terminale, constitue une bonne étude de cas pour le chapitre à traiter sur la mondialisation (comme d’autres produits alimentaires, intéressants à étudier : le café, le cacao, le thé…).
C’est par ailleurs un thème privilégié des géographes car il aborde de multiples facettes de la discipline (géoéconomiques, géoculturelles, géoenvironnementales, géopolitiques).
Bibliographie :
Dictionnaires de géographie habituels et même dictionnaires de français… (terroir, cépage, …).
Raphaël SCHIRMER, Hélène VELASCO-GRACIET, Atlas mondial des vins, la fin d’un ordre consacré ?. Autrement, 2010.
Chaque carte, schéma, chaque page ou presque est utilisable, pour préparer l’oral et pour la classe.
J-C. HINNEWINCKEL, Les terroirs viticoles : origines et devenirs. Féret, 2004.
L’auteur est géographe à l’université de Bordeaux. Une des références.
Hervé HAMIN, Jean-Pierre COUDERC, François d’HAUTEVILLE, Etienne MONTAIGNE, La vigne et le vin. Documentation Française, 2010.
Des chapitres très intéressants pour cette question : « le marché mondial du vin », « le modèle traditionnel des ‘anciens’ pays producteurs », « les nouveaux pays », « les évolutions chaotiques de la ‘glocalisation’».
Les auteurs sont surtout des agronomes et oenologues.
Jean-Pierre DEROUVILLE, Le vin face à la mondialisation. Dunod, 2008. Par un journaliste politique à Sud Ouest. Concis mais peut rendre des services.
Et bien sur les ouvrages et publications variées de Jean-Robert PITTE sur ce thème (et sur le vin dans des publications plus générales sur la gastronomie). « LA » référence. Notamment :
J.R. PITTE, Le désir du vin à la conquête du monde. Fayard, 2009.
Il a aussi dirigé la publication (certes un peu datée) de ces articles d’une revue de référence s’il en est :
Annales de Géo n°614-615, juillet-octobre 2000.
On y trouve notamment :
Le langage des étiquettes
Le commerce mondial des vins
Le modèle viticole du Bordelais (le château)
La viti-viniculture hongroise post-communiste
Du terroir au système-monde, le temps des cépages
De la même façon, voir sur la gastronomie et l’alimentation les publications de Gilles FUMEY où le cas du vin est abordé.
Ainsi ce numéro de La Géographie est à consulter (articles de G. Fumey, J.R. Pitte, R. Schirmer) : « A table ! Le monde dans nos assiettes ». Numéro 1534 (ou 7 nouvelle formule), hiver 2010.
Enfin, les articles sur cybergéo et géoconfluences, sur le site duquel on trouve un dossier sur « le vin, entre sociétés, marchés et territoires ».
Un film : Mondovino de Jonathan Nossiter, 2003.
Pour mémoire : la référence en histoire et géographie (un livre « affectif » presque) : Roger DION, Histoire de la vigne et du vin, 1959. Réédité notamment par le CNRS en 2010.
Plan possible :
I Une nouvelle configuration mondiale pour le vin et son marché
- Histoire de la vigne et du vin, le berceau méditerranéen et européen
- Consommation et production de vin aujourd’hui, quelle géographie ?
- Un vignoble mondialisé aujourd’hui, un marché global
II Les acteurs du vin et les mutations récentes
- Les viticulteurs, les coopératives
- Les œnologues, les critiques, les médias
- Une « filière » du vin mondialisée aujourd’hui
III Les nouvelles dynamiques du vin dans la mondialisation, à différentes échelles
- Les nouveaux consommateurs, les nouvelles consommations
- Vins de l’offre, vins de la demande (vins de terroirs, vin de cépage ou vin de tradition, vins techniques)
- La revanche des terroirs?
Productions possibles pour l’oral, avec des travaux possibles en classe :
Cartes des producteurs, consommateurs, flux : obligatoires…
Croquis de synthèse possible (conseillé).
Analyse de paysages viticoles. Photos aériennes. Recours aux TICE.
Schéma de la filière et des acteurs du vin.
Au moins un exemple de « terroir » (Châteaux de Bordeaux, grands crus, AOP…). Carte. Affiche de promotion.
Un exemple de multinationale du vin (LVMH ; Mondavi). Chiffres, marchés.
Document(s) sur un « vin du nouveau monde », un vin de cépage, et/ou un vignoble qui recrée du « terroir » (exemple chilien).
Activité possible (amont de la séquence en classe) sur les étiquettes de vins, à rapporter, à analyser en classe.
L’exemple de R. Parker et de la parkerisation.
Pas trop de développements historiques… (Antiquité, Moyen-Age, les Anglais et les vins de l’Europe de l’Ouest à l’époque moderne), mais les avoir en tête.
Séquence de Mondovino.
…etc
Londres, ville mondiale
Programme de Terminale ST2S
Les territoires dans la mondialisation
Cadrage Eduscol :
Londres est une étude de cas demandée, au choix, avec Shanghai.
La fiche est assez détaillée et fournit même une base pour l’élaboration d’un plan.
L’analyse peut s’articuler en trois points : L’hypercentre : la City.
L’étude du CBD et de ses extensions permet de montrer que Londres est un centre financier international :
- Un des centres majeurs du marché mondial des capitaux en réseau avec les autres grandes places boursières du monde
- Le premier quartier d’affaires européen et l’un des principaux au monde (premier marché mondial des changes, plus grand centre financier au monde pour le prêt bancaire international, le marché des actions et les assurances...). A partir des activités purement financières se sont développées des activités de conseil juridique.
- Cette croissance explique la saturation progressive de la City et le glissement géographique de ses activités vers l’Est en direction des anciens Docks de la Tamise (Quartier de Canary Wharf).
Une grande métropole au cœur d’une région dynamique de l’Europe.
L’étude souligne la place de Londres au cœur d’une vaste région métropolitaine (« Grand Sud-Est » de l’Angleterre) dont les limites apparaissent relativement floues et qui regroupe une population de 20 à 25 millions d’habitants :
- Une des régions d’Europe les plus puissantes économiquement et l’une des plus riches du monde. - Un vaste espace métropolitain polarisé et structuré par Londres.
- Une situation privilégiée : à la porte du continent et sur les rives de la Northern Range, pleinement intégrée à la dorsale européenne.
Il convient toutefois de rappeler que l’ensemble du Royaume-Uni ne profite guère des retombées économiques d’une capitale qui draine les hommes et les ressources transformant le Grand Londres en un espace de richesse unique à l’échelle nationale.
Une métropole de rang mondial.
Les élèves identifient les principales fonctions qui contribuent directement à faire de Londres un pôle décisionnel de l’économie mondiale et l’impact de ces fonctions sur l’organisation urbaine, économique et sociale de la ville-centre et de l’agglomération.
Parmi plusieurs possibilités, le professeur fait apparaître quelques fonctions majeures :
- Un centre politique qui domina une large partie du monde (la première ville mondiale de l’histoire, capitale de l’économie monde britannique) et qui joue encore un rôle considérable dans les équilibres mondiaux.
- Une métropole économique, financière, culturelle qui concentre l’essentiel des emplois aux échelles régionale et nationale.
- Une métropole rattachée par les transports et les communications à l’archipel métropolitain mondial : Londres est un hub majeur en particulier pour les liaisons aériennes transatlantiques et est directement reliée au continent européen depuis la mise en service de l’Eurostar.
- Un rayonnement qui renforce l’attractivité d’une métropole qui reste l’une des villes les plus cosmopolites du monde : 300 langues sont parlées, 40 communautés de plus de 10 000 membres y sont recensées.
- Si Londres est la première ville mondiale de l’Histoire, elle doit aujourd’hui s’adapter et faire face à la montée d’autres villes mondialisées notamment asiatiques. Afin de maintenir son rang et rester attractive, la ville s’est engagée dans de multiples aménagements urbains notamment à l’occasion de grands rendez-vous mondiaux (ex : la transformation radicale du quartier de Stratford).
Dans la mise en œuvre on cherchera à privilégier :
- La lecture et l’analyse de cartes à différentes échelles notamment pour localiser les espaces et repérer les fonctions dominantes (plan de la City et de ses extensions), son rayonnement ou son attractivité (implantation des différentes communautés), les mutations de son territoire urbain (transformations de Canary Wharf ou du quartier populaire partiellement gentrifié de Shoreditch).Selon les possibilités de l’établissement, cette approche peut se faire par des travaux en liaison avec les TICE et SIG par exemple pour l’élaboration progressive d’un croquis d’interprétation.
- L’entrée par les paysages urbains afin de saisir son organisation et les principaux marqueurs architecturaux.
- La réalisation progressive d’un schéma ou d’une carte mentale pour comprendre et s’approprier l’interaction des échelles.
- L’entrée par un ou plusieurs grands acteurs de la nouvelle gouvernance métropolitaine : maire de Londres, dirigeant d’un grand groupe bancaire ou d’assurance, trader.
Bibliographie :
Dictionnaires de géographie habituels pour les concepts (métropole, ville mondiale, mégapole et autres termes utiles ici).
La géographe qui a forgé le concept de « ville mondiale » (« global city ») et qui continue à travailler dessus (Université de Columbia) : Saskia SASSEN.
The Global City: New York, London, Tokyo. Princeton: Princeton University Press, 1991.
La Ville globale : New York - Londres – Tokyo. Descartes and Cie, 1996.
Une autre géographe importante à consulter ici : Cynthia GHORRA-GOBIN, même si elle a plus travaillé sur les villes américaines. Par exemple :
« Métropoles, les vitrines de l’économie globalisée » in Atlas des mondialisations. 2010.
Encore une géographe sur le thème des villes et de la mondialisation, même si elle a plus travaillé sur les villes du Sud (thèse sur Brazzaville), Elisabeth DORIER-APPRILL (Aix-Marseille):
Vocabulaire de la ville et de l'urbain, notions et références. Editions du temps, 2001.
Villes et Environnement. SEDES, 2006.
Vies citadines. Belin, 2007.
On peut citer comme référence à avoir en tête pour une première approche par ses travaux, incontournables pour cette question sur Londres, Manuel APPERT. En commençant par l’Atlas Autrement :
Manuel APPERT, Mark BAILONI, Delphine PAPIN, Atlas de Londres, une métropole en perpétuelle mutation, collection Atlas/Mégapoles, éditions Autrement, 2012.
Manuel APPERT, « Londres, ville globale », Mutations et inerties spatiales. Dans le Royaume-Uni d'aujourd'hui, vol 83/2 2008, pages 113-117, article en ligne consultable sur le site de la revue Géocarrefour : http://geocarrefour.revues.org
Les travaux de Mark BAILONI (Université de Lorraine) portent sur le Royaume-Uni, il a co-écrit :
Atlas géopolitique du Royaume-Uni (co-écrit avec Delphine Papin). Autrement, 2009.
Les travaux de Martine DROZDZ sont à connaître, elle vient de soutenir sa thèse (2014) sur « Territoires et politique de la régénération urbaine par projet à Londres ». Université de Lyon 2.
« Conflits d'aménagement aux marges nord-est de la City de Londres ». Hérodote, n° 137, 2012.
Dans ce même numéro d’Hérodote :
Delphine PAPIN, « De King’s Cross à St Pancras, le nouveau quartier de l’Eurostar : géopolitique de trente ans de conflits ». Hérodote, n° 137, 2012.
Revues récentes et utiles (dans les parties qui traitent de Londres) :
« Les villes mondiales », Questions internationales, La Documentation française, N° 60, mars-avril 2013.
« Villes mondiales, les nouveaux lieux du pouvoir », Grands dossiers Sciences Humaines, n°17, janvier-février 2010.
Bretagnolle Anne, Le Goix Renaud, Vacchiani-Marcuzzo Céline, « Métropoles et mondialisation », La Documentation photographique, Paris, La Documentation française, n°8082, 2011.
Ressources en ligne Sur le site Géoconfluences, plusieurs dossiers en ligne et une série de liens permettent d’approfondir et d’illustrer le sujet d’étude : http://geoconfluences.ens-lyon.fr
Plan possible :
I Une métropole de rang mondial
- La seconde naissance de Londres
- Les activités économiques et financières font de Londres une métropole d’influence mondiale
- Un hub de rang national, européen et mondial
II Les espaces d’une ville mondiale (le renouvellement au risque de la fragmentation socio-spatiale ?)
- Une capitale à deux cœurs et à deux CBD
- La régénération de quartiers au service de la ville globale
- Quelle place pour les espaces et les territoires relégués de Londres ?
III Plus qu’une ville mondiale, une ville-monde, une ville durable ?
- Une capitale culturelle et touristique mondiale : un autre aspect de la puissance
- Une ville cosmopolite : entre brassage culturel et ségrégation
- La mise en place d’actions pour une ville durable, l’avenir d’une ville mondiale dans la concurrence globalisée ?
Productions possibles pour l’oral, avec des travaux possibles en classe :
Croquis de synthèse à l’échelle de l’agglomération (Grand Londres).
Analyse de paysages urbains : la City, les Docklands (Canary Wharf) = les deux CBD. La question de l’architecture et de l’urbanisme à Londres. Symbolique (the Shard).
Documents sur le quartier de Stradford (JO 2012) ; sur St Pancras/King Cross.
Carte(s) sur les infrastructures de transport. Le cas d’Heathrow ou de l’Eurostar ou de nouvelles lignes de métro (= échelles différentes, chacune intéressante, cumulables).
La circulation à Londres : le M25 (ceinture autoroutière) saturé, le péage urbain.
Cartes sur la ségrégation socio-spatiale. TICE, SIG.
Londres comparée à d’autres villes mondiales. Efficacité. Durabilité. Textes, chiffres.
…etc.
Habiter les mondes du froid
Habiter des espaces à fortes contraintes, 6ème
Fiche Eduscol :
Habiter :
Habiter et habitat sont des notions d’usage courant auxquelles les recherches géographiques récentes donnent une dimension nouvelle, résolument dynamique. Au-delà du traditionnel « avoir son domicile en un lieu » (R.Brunet), « habiter c’est pratiquer les lieux géographiques » (Mathis Stock.) et le fait d’habiter « se caractérise par une forte interactivité entre les acteurs et l’espace dans lequel ils évoluent » (Jacques Levy-Michel Lussault.). En outre, « les êtres humains n’habitent pas seulement lorsqu’ils résident, n’importe quelle pratique des lieux contribue à l’habiter.» (Mathis Stock), « les
modes d’habiter intègrent les comportements, les manières de faire et les représentations des individus et des groupes sociaux » (LADYSS)1.
L’étude des « modes d’habiter » doit faire entrer très simplement les élèves dans le raisonnement géographique par la découverte, l’analyse et la compréhension des relations dynamiques que les « habitants », individus et sociétés, entretiennent à différentes échelles avec les lieux dont ils ont la pratique.
L’entrée par le paysage est à privilégier.
Donner les mots aux élèves pour caractériser l’espace.
L’étude des pratiques territoriales et des mobilités est au cœur de l’analyse.
Cartes, SIG doivent être utilisés.
Habiter/cohabiter : « Habiter un espace modifie celui-ci en profondeur » (J.Levy-M.Lussault). L’espace habité est donc un produit social, le fruit de choix politiques et économiques, la résultante du jeu des acteurs locaux ou étrangers entre lesquels peuvent se nouer des coopérations ou se développer des conflits. Sa gestion implique la participation des citoyens et ouvre aux questions d’éthique et d’aménagement durable.
Envisager dimension sensible, esthétique, voire affective de l’habiter.
Espaces contraignants :
Ce thème invite à prendre en compte le milieu physique et ses contraintes mais dans le cadre des interrelations avec les sociétés qui l’habitent.
Les grandes questions :
− celle, tout simplement, de la manière d’habiter et de cohabiter dans cet espace particulier,
− celle des aménagements réalisés pour rendre l’espace « habitable », − celle, éventuellement, de la transformation de la contrainte en atout,
− celle du développement durable de l’espace considéré,
− celle du jeu des différents acteurs sur cet espace singulier.
A noter : il faut deux études de cas, les mondes du froid en serait une.
Sources et document à utiliser, à donner aux élèves :
Données statistiques ; cartes ; photos ; films documentaires ; romans…
Bibliographie :
Dictionnaires de géographie habituels, notamment pour définir « froid »…
- Pour la notion d’habiter :
Olivier LAZZAROTTI, Habiter, la condition géographique. Belin, 2006.
Il y développe l’idée que « habiter c’est être soi-même dans le monde ; faire de soi-même un habitant ».
+ une « Documentation Photographique » du même auteur (2014).
Il aborde les liens entre géographie et philosophie, tout comme le fait, avec l’approche de l’écoumène (au féminin chez lui), Augustin Berque :
Augustin BERQUE, Ecoumène. Belin. 1987, réédité en 2009.
Une approche très proche de la philosophie (phénoménologie ontologique), prenant appui sur des textes grecs antiques, sur des exemples et concepts japonais notamment, bien connus de l’auteur.
- Pour les mondes du froid :
Cette question était au programme en 2014 pour l’ENS Ulm, mais il n’y a pas de « manuel ».
Les ouvrages portent essentiellement sur les mondes polaires et surtout sur l’Arctique :
Alain GODARD, Marie-Françoise ANDRE, Les milieux polaires. A Colin. 1999, réédité en 2013.
On y trouvera les informations nécessaires sur le froid (bilan radiatif…), les glaciers, le pergélisol, la banquise, l’hydrographie. Le dernier chapitre porte sur « les hommes dans les milieux polaires », intéressant donc ici.
Les ouvrages d’Eric CANOBBIO, praticables facilement pour nous et utilisables pour la classe :
Eric CANOBBIO, Atlas des pôles. Autrement, 2007.
(Sur l’Arctique et Antarctique donc)
Eric CANOBBIO, « Les mondes arctiques ». Documentation photographique. 2009.
La question des peuples autochtones sera à traiter, cet ouvrage peut y aider au travers d’un exemple, porteur, celui des Inuit (comment ils nomment les lieux, les saisons, comment ils s’orientent …etc):
Béatrice COLLIGNON, Les Inuit, Ce qu’ils savent du territoire. L’Harmattan, 1996.
Il ne faut pas oublier les hautes montagnes :
ROUGIER H., WACKERMANN G. , MOTTET G., Géographie des montagnes, Ellipses,
2001. (par exemple)
Sur l’Antarctique, peu de références portant sur l’habiter, par la force des choses (l’ouvrage souvent cité de Frédérique REMY porte sur les glaciers, mémoires de la terre). Mais à ne pas oublier.
Une référence sur un concept « la nordicité » : le géographe canadien Louis-Edmond Hamelin. Lecture rénovée rompant avec l’idée de non-développement de ces régions. Cela permet d’aborder la « dénordification ». Concept qui peut paraitre daté, mais utile.
Louis-Edmond HAMELIN, Micheline POTVIN, L’Avenir du Nord québécois. Presses Universitaires du Québec, 1987.
Sur le changement climatique, un exemple :
Laurent TOUCHARD, La Russie et le changement climatique, L’Harmattan, 2011.
Une parution accessible à noter dans un périodique :
La Géographie, n°1532, Neige et glaces, la planète du froid, 2009.
On peut signaler les sites habituels notamment Géoconfluences et une émission de Planète Terre (France Culture).
Pour les références en ethnologie ou pour les romans :
MALAURIE Jean, Les derniers rois de Thulé, Pocket Terre Humaine 1990.
LONDON Jack, Récits et nouvelles du Grand Nord, Bouquins, 1983.
TESSON Sylvain, Dans les forêts de Sibérie, Gallimard, 2011
Plan possible :
I Cerner les mondes du froid et leurs contraintes
- Le froid, quels mécanismes ?
- Les hautes latitudes
- Les hautes altitudes
II Les populations et les activités dans les mondes du froid
- Les peuplements autochtones
- L’habitat et les activités traditionnelles dans des mondes du froid
- De nouvelles activités, de nouvelles formes de peuplement
III Des espaces en mutation, convoités : les enjeux récents pour les habitants des mondes du froid
- Changement climatique
- Un développement réel ?
- Enjeux géopolitiques
Productions possibles pour l’oral, avec des travaux possibles en classe :
Carte du monde avec les grands espaces du froid.
Schéma bilan radiatif. Albedo.
Travaux et documents sur l’Arctique : riche, permet d’aborder tous les aspects du développement durable. Croquis possible.
Travail sur les hautes altitudes. Schéma étagement.
Photographies/peuples autochtones. Analyse activités, adaptation au froid.
Photographies/nouvelles activités et habitants (tourisme, exploitations minières et énergétiques par ex.).
Textes sur le changement climatique. Complexité des enjeux pour les mondes du froid. Pas seulement négatif… Des opportunités…
Documents sur les acteurs, usages, conflits.
Images satellitales ; SIG. Sur le réchauffement climatiques, les peuples autochtones … (des cartes d’acteurs militants existent).
… etc.
Les Etats-Unis et les énergies
Programme de Seconde générale
L’enjeu énergétique
Cadrage Eduscol :
« On observe un lien direct entre la consommation énergétique d’un territoire et son niveau de développement économique. Dans l’histoire, la maîtrise de procédés techniques et énergétiques (vapeur, moteur à explosion et hydrocarbures) a permis aux grandes puissances de franchir les étapes de développement industriel. »
Rq : cela fait sens pour les Etats-Unis…
Mais comment poursuivre un tel mouvement en s’appuyant sur des ressources limitées, alors que, par ailleurs, la consommation d’énergies fossiles est responsable de l’émission de gaz à effet de serre dangereux pour l’équilibre du climat, ainsi que de rejets et de risques de pollution majeurs ?
Rq : pour les Etats-Unis, le développement récent de l’exploitation des gaz et pétrole de schiste pose cette question de façon renouvelée. Cet angle, récent, est absolument à prendre en compte.
On choisit une étude de cas qui permet d’aborder les trois problématiques de la question.
L’étude de cas peut intégrer le fonctionnement d’une filière énergétique ou d’un marché mais ne se restreint pas à ces analyses, car elle doit résolument privilégier une entrée spatiale, qu’il s’agisse d’un territoire de production, avec les logiques de développement industriel associées, d’un territoire de transit ou d’un territoire de consommation d’énergie (ou les trois si c’est possible). En outre, cette étude territorialisée doit forcément intégrer des niveaux d’analyse multiscalaires et permet également d’envisager les acteurs de la filière énergétique dans toute leur diversité (entreprises multinationales, États, consommateurs ...).
Rq : les Etats-Unis seraient ici l’étude de cas à faire avec la classe et associe bien tous les aspects à traiter.
Bibliographie :
Dictionnaires de géographie habituels.
La référence sur la question des énergies est sans doute Bernadette Merenne-Schoumaker (géographe belge, université de Liège) :
Merenne-Schoumaker B., Géographie de l’énergie - Acteurs, lieux, enjeux, Belin Sup, 2007.
Merenne-Schoumaker B., Energies et minerais, des ressources sous tension. Documentation Photographique, 2014.
Barre B., Atlas des énergies -, Quels choix pour quels développements ?, Autrement, 2007.
Questions Internationales, « Energies, nouvelles frontières ». N°65, 2013.
Sur le site du festival international de géographie de Saint-Dié, Actes du FIG 2007 « La planète en mal d’énergies »
http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2007
Le site géoconfluences indique :
« Dans la cartothèque de la Documentation française
a été mise en ligne, le 4 juin 2014, une série de cartes sur les énergies issues de Questions internationales : Énergie : les nouvelles frontières (n°65 janvier-février 2014) et de la Documentation Photographique n° 8098 : Énergies et minerais. Des ressources sous tension (Auteur : Bernadette Mérenne-Schoumaker) ». Suit une série de liens vers ces cartes.
Voir aussi la veille de Géoconfluences du 2 mai 2014 : Energies et minerais, des ressources sous tension http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/energies-et-minerais-des-ressources-sous-tension
Les statistiques de BP peuvent être utiles.
Présentation en 20 diapos avec graphiques, cartes et tableaux (en anglais) à télécharger. http://www.enerdata.net/enerdatauk/press-and-publication/publications/world-energy-consumption-2013.php
La presse s’est beaucoup fait l’écho de l’autosuffisance en énergie des Etats-Unis (pour 2025 ? 2035 ?). De même, on peut se rappeler du traitement médiatique réservé à la marée noire liée à l’accident sur la plateforme BP, Deepwater Horizon, dans le golfe du Mexique en 2010.
Il faut essayer d’obtenir les statistiques les plus récentes possibles (mais cela dépendrait des ouvrages disponibles lors de l’oral…).
Pour les aspects environnementaux : voir notamment les travaux de Michel Deshaies.
Michel Deshaies, 2006, Les Eldorados américains : de l’exploitation prédatrice à l’environnementalisme, Festival International de géographie ; http://archives-fig-stdie.cndp.fr/actes/actes_2006/deshaies/article.htm.
Michel Deshaies, « Grands projets d’exploitation minière et stratégie des firmes pour se rendre environnementalement acceptables », L'Espace Politique, 15, 2011. En ligne.
Pour le passage du Nord-Ouest :
Frédéric Lasserre, Passages et mers arctiques, Géopolitique d’une région en mutation, 2011. Se référer à ce géographe canadien.
Pour le rôle des peuples autochtones (Alaska) :
GITPA, Gaz, pétrole de l'arctique et peuples autochtones, 2008.
(GIPTA est une organisation internationale).
Sur le gaz de schiste :
Mise au point par un professeur de géologie, Pierre Thomas (2011) : http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/gaz-schiste.xml
(également auteur de l’article de l’Universalis)
Un film (controversé pour certaines scènes dont celle de l’eau du robinet qui s’enflamme) : Gasland de Josh Fox (2010).
Un roman Freedom de Jonathan Franzen (2011).
Quelques cartes :
Source : Le Monde, 10/10/2013.
US Energy Information Administration
U.S. PRODUCTION OF CRUDE OIL BY STATE, 2011
Plan possible :
Pour être complet :
- aborder toutes les énergies : pétrole, gaz, charbon, nucléaire, agrocarburants, énergie éolienne, hydraulique, solaire.
- aborder consommation et production
- aborder le transport
- aborder les 3 piliers du développement durable
- aborder les risques
- aborder le marché et les différents acteurs
- aborder les aspects politiques et géopolitiques
I Une boulimie énergétique
- Très gros consommateurs
- Très gros producteurs
- Les énergies au cœur de l’économie et du mode vie américains (« non négociables » selon G. W. Bush, au riques du gaspillage et de la pollution)
II Les enjeux de l’approvisionnement en énergie des Etats-Unis à différentes échelles
- Se fournir chez des exportateurs fiables dans le monde
- Gérer le marché nord-américain
- Atteindre l’indépendance énergétique
III Les enjeux du développement durable pour les Etats-Unis et les énergies
- Le cas des hydrocarbures non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste)
- Les enjeux liés aux milieux et aux populations autochtones (Golfe du Mexique et Alaska)
- Les nouvelles sources d’énergie renouvelable sont-elles satisfaisantes ?
Productions possibles pour l’oral, avec des travaux possibles en classe :
Croquis à l’échelle du monde ; des Etats-Unis ; de l’Amérique du nord. Sur les hydrocarbures en priorité.
Travail sur une photo d’extraction de gaz de schiste. Idem pour un champ d’éoliennes. Travail à l’échelle locale.
Travail sur un texte ou autre document polémique sur le gaz de schiste.
Schéma fléché de synthèse sur les Etats-Unis et les énergies.
Des documents à inclure dans une étude de cas sur l’Alaska (peuples autochtones, questions environnementales, géopolitiques…).
Travail à l’échelle de l’Amérique du Nord (ALENA), montrer des infrastructures d’extraction dans le Golfe du Mexique ou de transport entre le Canada et les Etats-Unis.
TICE/SIG sur les cartes disponibles par les institutions et/ou des cartes élaborées par des militants.
Pour info, pour la classe : un TDC de 2014 sur les énergies, avec articles d’Yvette Veyret et documents utilisables sur les EU notamment.
…etc.